Deuxième journée de manifestation ce samedi 2 septembre pour réclamer le départ de l’armée française du territoire nigérien, à l’appel du M62, une coalition d’organisations de la société civile qui soutiennent le coup d’État militaire du 26 juillet dernier.
Des rassemblements étaient organisés à Ouallam, dans le sud-ouest, et surtout à Niamey.
Majoritairement jeunes, les manifestants ont brandi des pancartes et crié des slogans hostiles à la France et à son armée, exigeant le départ « immédiat » et « sans condition » des militaires français.
Les soldats français sont environ 1 500 dans le pays. Et ils étaient, avant le coup d’État, engagés aux côtés des forces nigériennes contre les jihadistes d’al-Qaïda et du groupe État islamique.
Mais cet engagement, les militaires du CNSP n’en veulent plus. Les nouvelles autorités de fait accusent même la France, à présent, de soutenir les groupes terroristes.
Pour autant, Paris maintient jusqu’ici une position de fermeté. La France ne reconnaît pas le CNSP, elle tient ses décisions pour illégitimes et refuse de s’y conformer.
Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, l’a rappelé ce samedi matin dans la presse : le départ du contingent français du Niger n’est pas au programme.