Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a appelé dimanche 4 août à la fin des manifestations contre la vie chère dans le pays le plus peuplé d’Afrique et à mettre un terme aux « effusions de sang ».
« Je vous ai entendus clairement. Je comprends la douleur et la frustration qui motivent ces manifestations », a indiqué le chef de l’État dans un discours télévisé, sa première prise de parole publique depuis le début des manifestations la semaine dernière.
Il a exhorté les manifestants à « suspendre toute nouvelle protestation et à créer un espace de dialogue ». « Je vous assure que notre gouvernement s’engage à écouter et à répondre aux préoccupations de nos concitoyens », a-t-il ajouté.
« Mais nous ne devons pas laisser la violence et la destruction déchirer notre nation », a-t-il averti, avant d’ajouter : « nous devons mettre un terme aux effusions de sang, à la violence et à la destruction. »
A noter que cet appel au calme du président nigérian intervient après qu’au moins 13 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, selon Amnesty International.
Dans la foulée, la police a annoncé que près de 700 personnes ont été arrêtées lors des deux premiers jours de mobilisation.
Ces manifestants arrêtés sont accusés notamment de « vols à main armée, incendies volontaires » et destructions de biens.