Taxe, dette et promesses…Un sommet pour un Nouveau pacte financier mondial s’ouvre ce jeudi 22 juin à Paris. Une rencontre convoquée par l’Élysée qui ambitionne d’entamer la refonte du système financier international, rendu obsolète par la multiplication des crises. Dans un contraste saisissant, renseigne RFI, 26 présidents et Premiers ministres sur 39 viennent d’Afrique. Une présence à la mesure de l’urgence et de l’impatience.
Des annonces concrètes pourraient être émises, notamment sur la tenue de promesses passées et sur une taxe sur le transport maritime.
« C’est en tout cas le minimum pour retrouver un dialogue en confiance avec le Sud », préviennent ONG et chercheurs.
Il faut souligner que les pays les plus vulnérables et les plus endettés attendent toujours des preuves de confiance du Nord à les aider à se préparer aux fléaux climatiques.
À leurs yeux, ces preuves doivent s’incarner en priorité dans l’accomplissement d’au moins deux promesses non tenues.
La première, c’est celle formulée en 2009 à la COP15 de Copenhague, réaffirmé en 2015 à Paris : fournir 100 milliards de dollars annuellement d’ici 2020 pour aider les pays à s’adapter. La somme promise stagne à 83 milliards.
La deuxième réside dans une autre enveloppe de 100 milliards : les Droits de tirages spéciaux, surnommés « la monnaie du FMI » et ressortis du chapeau pour renflouer les caisses au moment du Covid.
Mais le système de redistribution est d’une inégalité criante puisqu’il est proportionnel à la participation de chaque pays au FMI.
Ainsi, sur les 650 milliards de dollars en DTS émis dans le cadre de la pandémie, seuls 33 milliards sont allés vers l’Afrique, de manière mécanique.
Pour réparer cette faiblesse, en 2021, lors d’un sommet Afrique à Paris, le G20 promettait 100 milliards de dollars en DTS.
Seuls 60 avaient été réunis pour l’instant officiellement, mais une annonce n’est pas exclue d’ici demain.
Selon un rapport d’économistes dévoilé à la COP27 et qui fait référence, les pays en développement et les moins avancés auront besoin de 2400 milliards par an d’ici à 2030 pour atteindre leurs objectifs environnementaux, dont 1000 devront provenir des pays développés.
La somme passe à 4000 milliards, selon l’OCDE, si l’on rajoute le développement.