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Obasanjo: « Faure Gnassingbé doit écouter la voix de la raison »

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ObasanjoChef de l’État nigérian de 1976 à 1979, puis de 1999 à 2007, Olusegun Obasanjo, 80 ans, demeure une figure de proue en matière de gouvernance en Afrique. Sans langue de bois, il est connu et reconnu pour ses « fusées verbales » à l’endroit de ses pairs africains.

Dans un entretien exclusif avec Jeune Afrique, se prononçant sur la situation sociopolitique togolaise délétère, l’ancien président nigérian conseille l’actuel Chef de l’Etat togolais de « mettre fin à la vague de violence ».

« Il doit écouter la voix de la raison. La violence ne peut sauver aucun leader, nulle part. Elle doit être rejetée des deux côtés », a soutenu M Obasanjo.

Par rapport à la limitation du nombre de mandats présidentiels, ce dernier a déclaré que « dès lors que la Constitution prévoit une limite, elle doit être observée. La démocratie a cela de bon qu’elle permet une alternance pacifique ».

Après dix ou douze années au pouvoir, ajoute-t-il, « vous êtes à court d’idées pour faire avancer votre pays ».

Le départ exigé de l’opposition, de Faure Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005, le projet de réforme constitutionnelle qui a plongé le Togo dans une crise politique depuis plusieurs semaines, sont des questions qui intéressent également l’ancien président nigérian.

« Tout ce que prévoit la Constitution doit être respecté », a laissé entendre Olusegun Obasanjo. Car, explique-t-il, « lorsque la population constate l’échec de son dirigeant et n’a plus d’espoir de changement, qu’elle ne peut plus se dire « dans deux ou trois ans on le fait partir par les urnes », la violence et le chaos représentent son dernier recours. Et cela n’est bon pour aucun État ».

« Les dirigeants doivent faire preuve de bon sens et respecter leurs engagements. Leurs actions doivent être adaptées à la situation de leur pays », a-t-il conclu.

A la question de savoir « Si le résultat du référendum constitutionnel ne lui est pas favorable, que devra faire Faure Gnassingbé ? », l’ancien président  répond en ces termes: « Tout bon dirigeant politique respecte le verdict des urnes ».




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