Le président ougandais Yoweri Museveni a limogé trois hauts responsables de Kampala, les accusant de « négligence criminelle » après l’effondrement d’une décharge qui a coûté la vie à 35 personnes le 10 août 2024. Parmi les responsables révoqués figurent Dorothy Kisaka, directrice exécutive de l’autorité de Kampala, son adjoint, ainsi que le directeur de la Santé publique. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport accablant de l’Inspection générale du gouvernement, mettant en cause leur responsabilité dans ce drame.
L’effondrement s’est produit dans le quartier de Kiteezi, où la décharge municipale, en service depuis 1996, s’est effondrée, entraînant des conséquences tragiques. L’enquête a révélé que les autorités locales, toutes nommées par le pouvoir central, n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour sécuriser la structure de la décharge, malgré des avertissements répétés.
Des avertissements ignorés
En 2015, Kampala avait acquis un nouveau terrain destiné à alléger la pression sur la décharge de Kiteezi, mais aucune action concrète n’avait été entreprise. Pire encore, Dorothy Kisaka aurait été avertie, un mois avant l’effondrement, des risques imminents que posait la décharge, mais ces alertes n’ont pas été suivies d’effet.
Suite à ces révélations, les trois responsables licenciés seront soumis à une enquête criminelle approfondie, sur ordre direct du président Museveni. Le gouvernement ougandais entend ainsi répondre à la colère publique et prévenir de futurs incidents similaires.