Les conséquences du changement climatique en Ouganda suscitent des inquiétudes. Le pays a subi une longue période de sécheresse qui a agi sur la récolte de quelques producteurs. Ce long temps d’absence de pluie s’est ajouté aux constants habituels du dérèglement climatique. En effet, l’Ouganda ne se développe pas en marge des érosions, des fortes températures et des saisons irrégulières. Comme c’est le cas ces derniers mois pour Kampala la capitale du pays dont le climat se dégrade.
Selon Paul Mafabi, directeur des affaires environnementales, les zones humides créent de la brume qui est vraiment cruciale dans une ville comme Kampala. Il explique ensuite que la dégradation des marais a fait connaître à la capitale des températures surprenantes. Jusque-là, les zones humides permettaient à Kampala d’avoir une température fraîche. « Mais parce que nous avons dégradé nos zones humides, leur effet rafraîchissant a été réduit de manière considérable. Et c’est pourquoi Kampala, qui a toujours été une ville considérée comme tempérée, ne l’est plus même pendant la saison des pluies », commente Paul Mafabi.
Les autorités ougandaises veulent donc lutter efficacement contre le phénomène. Un projet de loi a été écrit par le Forum parlementaire sur le changement climatique. Le texte recommande l’existence d’outils efficaces pour protéger l’environnement. Mais la loi servira aussi de cadre pour sanctionner. L’Etat ougandais veut surtout participer à la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat qui a pour objectif la limitation du réchauffement climatique à 2°C par rapport à la période préindustrielle. Selon des sources proches du Forum parlementaire sur le changement climatique, le projet de loi devrait être voté durant le mois de mars prochain.
Vers la conservation des forêts
En attendant, Laurence Biyika, la présidente du Forum explique aussi que ce nouveau cadre législatif va permettre à l’Ouganda de faire partie des pays qui œuvrent réellement pour la protection de l’environnement. Désormais, le pays peut grâce à cette loi bénéficier d’appui ou de financement extérieur dans la lutte contre les changements climatiques. « Il est très important que nous fassions du lobbying. Cette loi va nous aider. La communauté internationale souhaite que nous conservions nos forêts », fait remarquer Laurence Biyika, qui poursuit : « Combien va-t-on alors me payer annuellement pour que je conserve la couverture forestière sur ma terre pour les 30 prochaines années afin d’absorber le dioxyde de carbone ? ».
Outre les accords de Paris, l’Etat ougandais avait déjà signé le protocole de Kyoto. Mais sur le territoire, le pays peine à mettre fin à des actes nocifs pour l’environnement tel que la déforestation. La future loi s’annonce comme la nécessité d’engager tous les acteurs du pays dans l’effort de protection des forêts.