Jean-Louis Billon, figure influente du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), est convoqué le 4 décembre prochain devant le Conseil de discipline et de l’Ordre du Bélier.
Il devra répondre à des accusations d’atteinte à l’unité et aux intérêts du parti ainsi que de non-respect des décisions de sa direction.
Des accusations graves
Le Conseil de discipline reproche à Jean-Louis Billon des comportements jugés nuisibles à l’harmonie interne du PDCI-RDA. Invité à se justifier, il pourra se faire assister par un avocat ou un militant. Cette procédure reflète la volonté du parti de renforcer la discipline dans un contexte de réorganisation sous la présidence de Tidjane Thiam, élu récemment à la tête du PDCI-RDA.
Un éloignement progressif
Depuis l’arrivée de Tidjane Thiam, Jean-Louis Billon a manifesté des divergences croissantes. Il a refusé les fonctions qui lui avaient été attribuées, préférant demeurer simple militant, et a récemment déclaré sa candidature à la présidentielle de 2025 sans aval officiel du parti. Cette initiative est perçue comme une entorse aux règles internes, alors que le PDCI-RDA n’a pas encore désigné son candidat pour cette échéance clé.
Un précédent : le cas KKB
La situation rappelle celle de Kouadio Konan Bertin (KKB), qui, en 2020, s’était présenté à la présidentielle en tant que candidat indépendant malgré l’opposition de son parti. Cette décision l’avait conduit à quitter le PDCI-RDA avant de rejoindre le gouvernement d’Alassane Ouattara comme ministre de la Réconciliation nationale.
Préserver l’unité du PDCI-RDA
La convocation de Jean-Louis Billon intervient à un moment critique où le PDCI-RDA cherche à consolider son unité et à se positionner stratégiquement pour les élections de 2025. Cependant, si la situation n’est pas gérée avec soin, elle pourrait accentuer les tensions internes.
Quel avenir pour Jean-Louis Billon ?
La réponse de Jean-Louis Billon à cette convocation sera déterminante pour son avenir politique. En cas de désaccord persistant avec la direction, il pourrait, à l’instar de KKB, choisir de quitter le parti pour poursuivre ses ambitions présidentielles en solo. Reste à voir si le PDCI-RDA parviendra à maintenir sa cohésion dans cette période décisive.