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Élu par des cardinaux, le souverain pontife n’est pas seulement un chef religieux. Il est aussi un chef d’État régnant sur la cité du Vatican, le plus petit pays du monde, situé à Rome.
Qui sera le prochain pape ? La question donne lieu à plusieurs spéculations depuis l’annonce du décès de Jorge Bergoglio et, différentes hypothèses sont élaborées sous l’influence des réseaux sociaux.
Entre rumeurs et accusations d’ingérence, l’élection papale suscite beaucoup d’intérêt sur le plan géopolitique.
« Dans l’histoire de l’Église, il y a toujours eu la tentation pour le pouvoir politique de se mêler de cette élection. De tout temps, des gouvernements ont essayé de savoir, d’anticiper, peut-être même de s’opposer à tel ou tel cardinal », indique Cédric Burgun, vice-doyen de la faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris, cité par Rfi.
Malgré son officielle neutralité, « le chef de l’Église a un tel poids diplomatique qu’on comprend que certains États ont des intérêts à ce que l’élection soit orientée dans un sens ou dans un autre », explique-t-il.
Mais, l’évêque de Daloa (ouest) et président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) rappelle l’un des défis majeurs de l’Église qui est « d’échapper au pouvoir politique et financier des César de ce monde ».
« Conscient du pouvoir de l’Église, chacun voudrait avoir l’Église de son côté », estime Mgr Marcelin Yao Kouadio.
Ce n’est donc pas seulement les 1,4 milliard de fidèles catholiques dans le monde qui guettent la fumée blanches au-dessus de la chapelle Sixtine.
