Un sucre artificiel utilisé dans la fabrication des sodas, des chewing-gums, des pâtes dentifrices et même de certains médicaments pourrait « être cancérogène pour l’homme », avertit l’Organisation mondiale de la Santé en précisant toutefois que la dose journalière ne présente pas un trop grand risque.
Utilisé depuis les années 1980, cet édulcorant sans valeur nutritive est présent dans des boissons à faible teneur en calories comme les sodas « light », les aliments industrialisés, la gélatine, les crèmes glacées et les céréales pour petit-déjeuner et même certains médicaments, tels que les pastilles contre la toux.
« Nous ne conseillons pas aux entreprises de retirer leurs produits et nous ne conseillons pas non plus aux consommateurs d’arrêter complètement leur consommation », a déclaré Dr Francesco Branca, le Directeur du département Nutrition, santé et développement de l’OMS, au cours de la présentation de deux évaluations de cet édulcorant appelé l’aspartame.
Le niveau de danger de ce faux sucre vient d’être évalué pour la première fois par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’OMS et de la FAO (agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture) réuni du 27 juin au 6 juillet a conclu à l’issue des différentes analyses que l’édulcorant « était peut-être cancérogène pour l’homme », le classant dans le groupe 2B sur la base des « indications limitées » relatives au cancer chez l’homme, en particulier, pour le carcinome hépatocellulaire, qui est un type de cancer du foie, selon l’OMS.
Toutefois, selon le Dr Branca, des études supplémentaires sont nécessaires « pour clarifier davantage la situation ».