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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam, l’éloignement qui interroge

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Depuis plus d’un mois, Tidjane Thiam est absent du territoire ivoirien, alors même que l’arène politique s’échauffe à l’approche de l’élection présidentielle. Radié de la liste électorale par décision de justice, ses chances de se présenter en 2025 semblent compromises.

Pendant que ses partisans protestent dans les rues d’Abidjan, le président du PDCI-RDA reste en Europe. Cette distance est-elle une stratégie mûrement réfléchie ou le signe de difficultés à revenir ?

Un pari risqué à six mois du scrutin

Certes, la bataille politique peut se jouer sur plusieurs fronts, y compris à l’international. Mais dans un contexte aussi tendu, l’éloignement prolongé de Tidjane Thiam pourrait être interprété comme un abandon du terrain. Loin d’inspirer la combativité, cette posture risque d’alimenter les doutes et de fragiliser sa base.

Des interrogations persistent : craint-il des poursuites liées aux controverses sur sa nationalité ? Malgré la détention d’un passeport ivoirien encore valide, certains continuent de contester son appartenance à la nation. Son avocat, Maître Luc Adjé, l’a rappelé avec prudence : « Il y a la loi, et il y a ce qu’on en fait. »

Une bataille menée à distance

Officiellement, les autorités assurent que Thiam ne risque rien : il est désormais exclusivement ivoirien, mais sa réinscription sur la liste électorale dépend d’une prochaine révision. En attendant, l’homme politique reste en retrait alors que plusieurs échéances importantes se succèdent sans lui.

Absent lors de réunions clés du bureau politique, invisible à la convention du parti où il était pourtant seul candidat, Tidjane Thiam laisse ses représentants mener le combat en son nom. Mais face à des enjeux aussi cruciaux, la simple délégation ne suffit pas. La mobilisation populaire requiert la présence, l’écoute, le leadership direct.

Pour ses partisans, le vide laissé par leur leader devient pesant. Depuis la décision de sa radiation, il n’est toujours pas revenu au pays. Peut-on fédérer une contestation depuis l’étranger ? Tidjane Thiam devra répondre à cette question, et vite.




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