Au moins 129 personnes ont perdu la vie, dont 24 abattues par balle à la suite d’une tentative d’évasion survenue dans la nuit du 1er au 02 septembre 2024 à la prison de Makala à Kinshasa au Congo. L’information est donnée par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani.
L’évasion avait été maîtrisée par les forces de l’ordre, mais le nombre de victimes est alarmant. En plus des 24 personnes tuées par balle, de nombreux détenus seraient morts par étouffement. De plus, plusieurs femmes détenues ont été victimes de viols. Le bilan provisoire fait également état de 59 blessés.
Importants dégâts matériels
Les dégâts matériels à la prison de Makala sont considérables. Le bâtiment administratif, ainsi que ceux du greffe, de l’infirmerie, et le dépôt de vivres ont été entièrement détruits par le feu.
Le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur a annoncé l’ouverture d’une enquête, insistant sur la nécessité d’une investigation rigoureuse et indépendante, un point également soutenu par la société civile.
Du côté des responsables politiques, la réaction est unanime. L’opposant Martin Fayulu a dénoncé ce qu’il appelle « l’assassinat brutal des prisonniers » et exige que toute la lumière soit faite sur ces événements pour que les responsables soient traduits en justice.
Le camp de Moïse Katumbi partage cette indignation, son directeur de cabinet déclarant : « Quelle que soit la cause du drame, rien ne peut justifier ce nouveau massacre ».