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RDC : 16 villageois tués malgré le cessez-le-feu

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Seize (16) villageois sont morts jeudi 15 août 2024 dans les affrontements entre rebelles locaux et milices pro-gouvernementales dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon un responsable gouvernemental. Cet incident représente une nouvelle violation du cessez-le-feu récemment instauré pour aider les millions de personnes déplacées dans la région.

Les combats se sont déroulés dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, entre le groupe rebelle M23, supposé bénéficier du soutien du Rwanda voisin, et les combattants locaux Wazalendo, qui se battent souvent aux côtés des forces de sécurité congolaises.

Selon Isaac Kibira, responsable administratif de Rutshuru, l’attaque contre une position rebelle du M23 par les Wazalendo a causé la mort de sept civils. Un autre affrontement à Rutshuru a conduit à l’incendie d’un véhicule, tuant neuf passagers à bord.

Les autorités ont confirmé que les villageois tués n’étaient pas impliqués dans les combats.

Ces violences soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la viabilité du cessez-le-feu entré en vigueur le 4 août, censé mettre fin aux combats et permettre l’aide humanitaire aux millions de personnes touchées. D’autres cessez-le-feu dans le passé entre le gouvernement et les rebelles ont également été violés.

L’est de la RDC est depuis longtemps le théâtre d’affrontements entre plus de 120 groupes armés, qui cherchent à s’approprier l’or et autres ressources de la région, tout en commettant des massacres. Cette situation a conduit à l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec plus de 7 millions de personnes déplacées, dont beaucoup sont difficilement accessibles pour l’aide humanitaire.

Le M23, le groupe rebelle le plus actif de la région, a émergé il y a plus de dix ans lorsque ses combattants ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC, à la frontière avec le Rwanda. Le groupe tire son nom d’un accord de paix signé le 23 mars 2009, qu’il accuse le gouvernement congolais de ne pas avoir mis en œuvre.

Par ailleurs, le gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki de la province du Sud-Kivu a levé jeudi la suspension des activités minières, imposée près d’un mois plus tôt pour « rétablir l’ordre » dans cette région riche en minéraux. Cette décision fait suite à des réunions avec les sociétés minières et à une directive exigeant des déclarations fiscales et un engagement de transparence dans le secteur minier, selon un communiqué du bureau du gouverneur.

De nombreuses entreprises chinoises exploitent l’or et d’autres minéraux dans l’est de la RDC, où les attaques contre les sites miniers sont fréquentes. Le mois dernier, une milice a attaqué une mine d’or dans la province de l’Ituri, tuant six mineurs chinois et deux soldats congolais.




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