Le chef du parti présidentiel, l’UDPS, Augustin Kabuya, a accusé samedi 30 mars, l’ancien président congolais Joseph Kabila de soutenir les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.
Cette accusation intervient après que quelques jeunes cadres du parti de Kabila ont rejoint les rebelles au Nord-Kivu, portés notamment par l’ancien président de la commission électorale Corneille Nangaa.
Augustin Kabuya n’a pas pris de gants. Il est allé jusqu’à affirmer que l’ex-président Kabila a récemment fui le pays sans en aviser les services de migration.
« Il n’habite plus ici. Retenez dans vos cœurs ceci, cette situation que nous traversons, c’est toujours Kabila qui est à la base de cette situation », a-t-il notamment.
Et d’expliquer que l’ex-président aurait demandé à un dirigeant africain d’appuyer le chef rebelle Corneille Nangaa « avec tous les moyens financiers et logistiques ».
Ces propos ont révolté le camp Kabila, qui dénoncent des propos « graves, irresponsables, incohérentes et frisent la folie ».
Le parti de Tshisekedi croupît, selon les sympathisants de Kabila, dans la « distraction » et ces accusations ne servent qu’à justifier son échec à la tête du pays.
Plusieurs proches de l’ancien président n’excluent pas de porter plainte pour diffamation même si pour le moment rien n’est encore décidé.