Le président rwandais Paul Kagame âgé de 66 ans a réalisé un score de 99,18 % des voix à la dernière élection présidentielle du 15 juillet dernier. Un score au-dessus des 98,79 % de la présidentielle 2017, des 95,05 % de 2003 et des 93,08 % de 2010, a déclaré lundi 22 juillet au soir la Commission nationale électorale (NEC).
Lors des élections législatives, qui se sont déroulées le même jour que la présidentielle, le FPR de M. Kagame et ses alliés ont remporté 37 des 53 sièges. Un chiffre en baisse par rapport aux 40 sièges dans la précédente assemblée. Le parti de Frank Habineza a conservé deux sièges, tandis que les autres ont été remportés par les alliés du FPR.
Les 27 autres sièges sont réservés par un système de quotas aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées. Ceux-ci sont attribués par scrutin indirect à des candidats n’appartenant à aucun parti : 24 femmes sont élues par les conseillers municipaux et régionaux, 2 jeunes par le Conseil national de la jeunesse et une personne handicapée par la Fédération des associations des handicapés.
Pour la présidentielle, seuls deux candidats avaient été autorisés à concourir : Frank Habineza, leader du seul parti d’opposition autorisé (Parti démocratique vert, DGPR), et l’indépendant Philippe Mpayimana, qui ont obtenu respectivement 0,5 % et 0,32 %.
Paul Kagame dirige le Rwanda depuis juillet 1994, après avoir renversé par le biais de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), le gouvernement extrémiste hutu instigateur du génocide qui a fait, selon l’Organisation des Nations unies, plus de 800 000 morts.
Essama Aloubou