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Le Niger et le Nigeria partagent une frontière de 1500 km et, depuis l’entrée en vigueur des sanctions imposées par la Cédéao à la suite du coup d’Etat du 26 juillet, les échanges commerciaux sont bloqués de part et d’autre des frontières des deux pays. Les marchandises stockées dans des camions pourrissent sur place pendant que les prix des produits alimentaires continuent de flamber.
Certains commerçants nigérians et nigériens empruntent des chemins de traverse et acheminent leurs denrées avec tous les risques que cela comporte avec l’insécurité grandissante. Les populations qui vivent au quotidien de la fièvre des activités commerciales entre les deux pays, sont totalement désœuvrées.
Fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales, gel des avoirs à la banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest, intervention militaire ou pas : toute cette litanie de sanctions contre le Niger ne semble cependant pas inquiéter la junte au pouvoir qui radicalise de jour en jour sa position face aux menaces de l’institution sous-régionale.
Ces « sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cédéao vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires et de fourniture en courant électrique », ont toutefois déploré les militaires au pouvoir.
Au-delà du blocus économique qu’entrainent les sanctions imposées par la Cédéao, plusieurs pays dont la France et l’Allemagne ainsi que des organisations internationales ont également suspendu leur aide financière contribuant ainsi à asphyxier encore plus le Niger.
L’autre conséquence des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à l’encontre du Niger est le blocage des centaines de migrants subsahariens dans le désert au Niger depuis déjà plusieurs semaines, rapporte Seneweb citant le quotidien L’Observateur.
Le Niger constitue un point de transit pour les migrants clandestins vers l’Europe.
