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Sénégal : Amadou Ba, ex-Premier ministre veut lancer son parti

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Amadou Ba, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal ne souhaite pas rester inactif. Au cours d’un meeting lundi 9 septembre 2024, l’ancien Premier ministre veut créer son propre parti politique une semaine après la dissolution prévue de la coalition Benno Bokk Yakaar formée sous l’égide de l’ex président Macky Sall. Il dit vouloir consulter les « forces vives de la nation » avant de se lancer officiellement.

Cette prise de parole, la première d’Amadou Ba depuis sa défaite à la présidentielle de mars 2024, a marqué son retour sur la scène politique sénégalaise. Devant plusieurs centaines de militants, il a justifié sa sortie du silence en évoquant la situation actuelle du pays. « Le Sénégal traverse une période de grandes attentes, avec d’innombrables défis économiques et sociaux. Plus que jamais, il est temps d’agir, mais avec discernement, méthode et détermination, et non dans la précipitation », a-t-il dit.

L’ancien Premier ministre a ainsi confirmé que son engagement futur passerait par la création d’un nouveau parti. « De nombreux appels m’ont été adressés pour que je crée ma propre formation politique. Je vous ai entendus ! Après mûre réflexion, j’ai décidé de répondre à cet appel », a-t-il lancé.

Tirer les leçons de Benno Bokk Yakaar

Amadou Ba n’a pas manqué de critiquer la coalition Benno Bokk Yakaar, dont il avait pourtant porté les couleurs lors de la présidentielle : « Nous devons tirer les leçons de cette expérience et bâtir quelque chose de plus fort, de plus sincère, et de plus durable. »

Avant de fonder officiellement son parti, Amadou Ba entend parcourir le Sénégal pour dialoguer avec les citoyens.

Cette démarche a été saluée par Abdoulaye, un militant venu spécialement de Podor, à 500 kilomètres de Dakar. « Si tu n’as pas la capacité de comprendre ce dont les gens ont besoin, tu ne peux pas les diriger. C’est donc la bonne voie à suivre », a indiqué le militant.

Une voie qui pourrait mener, selon certains de ses partisans, à des élections législatives anticipées, déjà espérées par de nombreux soutiens d’Amadou Ba.




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