Au Sénégal, c’est le grand ménage au sein de la presse. Dans la publication, mardi 3 décembre, de la liste officielle des médias « conformes au Code de la presse », seuls 112 dossiers ont été validés sur 380 déposés.
Dans son intervention, le ministre de la Communication a expliqué que les médias recalés ne pourront plus imprimer ou émettre.
Une « sélection politique » pour certains patrons de presse.
Pour Mamadou Ibra Kane, du Comité des éditeurs et diffuseurs de presse au Sénégal, le gouvernement n’a pas à décider quelle entreprise de presse est légale ou non.
Ce dernier estime que la liberté de la presse est menacée dans le pays avec cette sélection.
La directrice de la chaîne 7TV, Maïmouna Ndour Faye, elle aussi absente de la liste, parle d’une tentative de liquidation de la presse privée et veut saisir la justice pour abus de pouvoir.
Alioune Tine, du Think Tank Afrikajom Center appelle les autorités à dialoguer et à ne fermer aucun média.
« Ne commettez surtout pas l’erreur de créer des victimes de la démocratie, comme le régime précédent » demande-t-il dans un tweet.