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Sénégal : L’Assemblée rejette la révision Constitutionnelle

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Au Sénégal, après 11 heures de débats intenses, l’Assemblée nationale a rejeté, lundi 02 septembre, le projet de loi visant à modifier la Constitution. Ce projet, porté par le gouvernement, proposait de supprimer le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), conformément à une promesse de campagne de Bassirou Diomaye Faye lors de l’élection présidentielle. Ce rejet représente un revers important pour le gouvernement, bien que d’autres sujets aient également animé les discussions.

Avec 83 voix contre et 80 pour, la révision constitutionnelle a été rejetée peu après 22h30 TU. Les débats, souvent houleux et déviant du sujet principal de la suppression des deux institutions, ont parfois été perturbés.

Les gendarmes ont dû intervenir pour évacuer des partisans du gouvernement qui troublaient les discussions depuis les tribunes.

Amadou Ba, de la coalition Yewwi Askan Wi qui soutient le gouvernement, a regretté l’attitude de la majorité Benno Bokk Yakaar. « La majorité n’a pas voulu sacrifier la clientèle politique placée dans ces institutions, préférant détourner les débats sur des questions hors sujet », a-t-il déclaré.

Les députés de Yewwi Askan Wi ont défendu cette mesure de « rationalisation des institutions », arguant que ces institutions étaient « inutiles » et que leur suppression permettrait d’économiser environ 75 milliards de francs CFA (114 millions d’euros) en cinq ans.

En revanche, les députés de Benno Bokk Yakaar ont dénoncé cette proposition comme « populiste, inutile et dangereuse », soulignant l’utilité des institutions concernées.

Abdou Mbow, chef du groupe Benno Bokk Yakaar, a critiqué le projet de loi, le qualifiant de stratagème du gouvernement pour gagner du temps. Il a annoncé son intention de déposer une motion de censure. « Le Premier ministre Ousmane Sonko a montré qu’il n’est pas à la hauteur. Il refuse de présenter sa déclaration de politique générale et ne montre aucun projet concret. Je pense qu’il n’est pas capable de diriger le pays », a-t-il dit.

Ayib Daffé, chef du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a réagi sans inquiétude à cette démarche. « Ils savent qu’ils jouent leur va-tout. Nous restons sereins et demandons que le peuple sénégalais soit consulté, soit par référendum, soit lors d’élections législatives anticipées », a-t-ajouté.

Avec ce rejet, l’idée d’une dissolution de l’Assemblée, que le président pourrait annoncer à partir du 12 septembre, est plus que jamais présente dans les esprits.




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