Africa Top Success Ils font l'Afrique
Au Sénégal, une nouvelle plateforme vient de voir le jour et se dresse directement contre la présence militaire française sur leur sol. Il s’agit du Front pour le retrait des bases militaires françaises (FRBMF) lancé vendredi 16 août 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise.
L’initiative réunit plusieurs organisations de la société civile sénégalaise, marque un tournant significatif dans la contestation de l’influence militaire étrangère dans le pays.
Dans un communiqué publié lors de la conférence, le FRBMF a dénoncé la présence des bases militaires étrangères en Afrique, qualifiant cette situation de « manifestation flagrante de néocolonialisme occidental ».
Selon l’organisation, ces bases, installées depuis la période coloniale, constituent une atteinte grave à la souveraineté des États africains et perpétuent une forme d’oppression postcoloniale.
La plateforme a donc pour objectif principal d’exiger le retrait immédiat des bases militaires françaises du Sénégal. Elle appelle les autorités sénégalaises à assumer leur responsabilité en prenant des mesures concrètes pour mettre fin à cette présence militaire, affirmant qu’un changement réel est nécessaire pour restaurer la pleine souveraineté du pays.
En plus de ses revendications concernant les bases militaires françaises, le FRBMF a prévu d’autres actions pour marquer son opposition.
Le lundi 19 août, les membres de la plateforme organiseront une manifestation devant la mission diplomatique ukrainienne au Sénégal.
Cette action vise à exprimer leur mécontentement et à demander l’expulsion immédiate de l’ambassadeur ukrainien. Cette demande est motivée par la récente déclaration de soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes opérant contre le Mali, un soutien perçu comme une menace pour la stabilité régionale.
Le lancement de cette plateforme intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la présence militaire étrangère en Afrique, un sujet qui mobilise de plus en plus de voix à travers le continent. Les revendications du FRBMF s’inscrivent dans une dynamique plus large de contestation des influences néocoloniales et d’appel à une autonomie accrue pour les nations africaines.
La réaction des autorités sénégalaises et des partenaires internationaux à ces nouvelles revendications sera scrutée de près, tout comme les impacts potentiels de ces mouvements sur la politique régionale et internationale. Le FRBMF espère que son action contribuera à un débat plus large sur la présence militaire étrangère en Afrique et à une réévaluation des relations internationales du Sénégal.
