Le principal parti d’opposition tanzanien a révélé que le fonctionnaire porté disparu la semaine dernière avait été retrouvé mort, portant des traces de coups et d’acide versé sur son visage. La présidente Samia Suluhu Hassan, qui a assoupli les restrictions envers l’opposition, a fermement condamné ce meurtre dans une déclaration sur X, affirmant que son gouvernement ne tolérerait pas de tels actes.
Ali Kibao, membre du secrétariat du parti CHADEMA, a été enlevé par des hommes armés vendredi dernier, alors qu’il se trouvait dans un bus reliant Dar es Salaam à la ville portuaire de Tanga. Son corps a été retrouvé samedi, a précisé Freeman Mbowe, chef de l’opposition, lors d’une conférence dimanche soir.
Mbowe a demandé une enquête indépendante et a souligné qu’il était inadmissible que la police, elle-même potentiellement impliquée, soit chargée de l’enquête.
Il a également appelé la présidente Hassan à former une commission spéciale pour examiner les circonstances de la mort de Kibao. En réponse, la présidente a ordonné aux autorités compétentes de mener une enquête approfondie.
Les attaques à l’acide sont rares en Tanzanie, mais plusieurs figures de l’opposition ont été agressées ou tuées par le passé.
Ce meurtre intervient alors que la tension politique monte à l’approche des élections présidentielles de l’année prochaine.