Le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a catégoriquement réfuté les allégations de Cissé Bacongo, porte-parole du RHDP, selon lesquelles il se serait rallié à l’idée de créer un Comité national de transition (CNT) en 2020. Thiam a insisté sur le fait qu’il n’avait « nullement » été associé à ce projet de l’opposition et que son nom ne figurait pas sur la liste des membres.
Thiam a fermement déclaré qu’il était opposé à cette initiative dès le départ et avait même tenté de convaincre le président Bédié de s’en désolidariser. Pour lui, le boycott électoral ayant été un succès, l’établissement d’un Comité de transition sans base légale devenait inutile.
Des témoignages et une accusation de machination politique Pour appuyer ses dires, Tidjane Thiam a affirmé : « J’étais contre cette histoire et les témoins sont vivants et contemporains », citant notamment son frère Aziz et Simon Doh.
Le leader du PDCI-RDA a par ailleurs interprété cette « vieille histoire » comme une tentative du régime en place de l’écarter de la prochaine élection présidentielle. Il s’est exclamé : « Mon nom n’est pas dans le CNT et je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui, pour m’empêcher d’être candidat, on va déterrer une affaire où je n’ai rien à voir. » Il a également tenu à souligner qu’il n’avait « pas de sang d’ivoiriens sur [ses] mains ».
Des enregistrements téléphoniques jugés impossibles
Quant aux prétendus enregistrements téléphoniques qui incrimineraient Thiam, l’homme politique les a jugés improbables. Il a révélé qu’à l’époque, il ne communiquait pas par téléphone avec le président Henri Konan Bédié. Thiam a conclu que si de tels enregistrements existaient, ses détracteurs les auraient déjà utilisés pour le discréditer.