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Togo/Couverture sanitaire universelle : un plaidoyer pour amener les élus locaux et les députés à jouer leur partition

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A l’avant-garde, depuis deux ans, de la lutte pour l’amélioration du financement de la santé pour l’effectivité de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) au Togo, Joint Learning Agenda (JLA) veut désormais associer les maires et les députés à ce combat. Le programme a lancé un plaidoyer à l’endroit de ces acteurs au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 19 mai à Lomé.

Cette rencontre avec les médias a été l’occasion pour JLA d’évoquer un certain nombre d’anomalies qui ne favorisent pas l’atteinte de la CSU au Togo.

Alors que 61% des dépenses de santé au Togo sont supportées par les ménages, le programme estime qu’il est temps de renverser la tendance.

« La CSU a plusieurs piliers. Et l’un de ces piliers est que les dépenses des ménages en matière de santé soient vraiment réduites. Tant qu’elles sont élevées, il sera difficile pour le Togo de parvenir à la CSU », fait savoir Manzama-Esso Kola (photo), Chef d’équipe des points focaux du programme JLA.

D’après ce dernier, l’idée aujourd’hui est d’œuvrer pour que les dépenses de santé soient supportées le moins possible par les ménages d’une part. D’autre part, il faut également trouver les moyens pour que le Togo soit moins dépendant de l’extérieur en ce qui concerne ses problèmes de santé.

« Aucun pays ne peut réellement aller vers la CSU s’il compte sur le financement des autres. Il lui faut nécessairement lever des ressources sur le plan local », soutient M. Kola.

Pour y parvenir, JLA mise désormais sur les communes et les parlementaires. C’est dans ce cadre que se situe le plaidoyer qu’il lance à leur endroit. A travers ce mécanisme, il s’agit d’amener les communes par exemple à comprendre qu’elles ont intérêt à mobiliser des fonds pour le bien-être et la santé de leurs populations.

« Les communes sont à l’avant-garde du développement et elles peuvent nous aider à aller vers la CSU si elles mobilisent les moyens pour financer la santé de leurs communautés. Ce que nous essayons de faire comprendre aux communes c’est qu’elles ne peuvent pas se développer en ayant en leur sein des gens qui ne sont pas bien portant. Pour se développer, il faut avoir des bras valides. Elles ont donc intérêt à financer la santé de leurs populations pour qu’en retour, celles-ci puissent avoir la force nécessaire pour travailler pour le développement local », indique le Chef d’équipe des points focaux du programme JLA.

Du côté des parlementaires, il s’agira de les convaincre pour qu’ils comprennent la nécessité de légiférer en faveur d’un budget plus conséquent pour le secteur de la santé.

Ainsi donc, après la conférence de presse, il est prévu une rencontre avec les acteurs concernés pour échanger avec eux et les convaincre de la nécessité de mobiliser des ressources au niveau local.

« L’objectif, à terme, est d’avoir des communes l’engagement de prévoir dans leur budget une ligne qui finance la santé », espère Manzama-Esso Kola.




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