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Togo : du bon journalisme d’investigation pour combattre la corruption

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Phénomène récurrent auquel font face tous les pays du monde, la corruption devient l’affaire des hommes de médias au Togo.

Lesquels jouent donc un rôle décisif dans la création et le maintien d’une atmosphère qui décourage la fraude.

Mais, faut-il avoir du bon journalisme d’investigation pour lutter efficacement contre ce fléau qui gangrène notre société à plusieurs niveaux.
C’est dans cette optique que l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo a organisé jeudi dans ses locaux à Lomé, une journée de réflexion axée sur le thème : « Contribution des médias à la lutte contre la corruption ».

Des échanges ont permis aux professionnels de médias, acteurs de la société civile, ministères et d’autres institutions de la République, de cerner les formes de la corruption, ses canaux de transmission, les dangers sur la société, et l’important rôle que chaque citoyen et plus particulièrement les journalistes pourraient jouer, afin de permettre au gouvernement d’enrayer le phénomène au Togo.

Selon Robert E. Whitehead, l’Ambassadeur des USA au Togo, « enquêter sur la corruption demande une bonne dose de courage et de sacrifice de soi. Mais garder le silence ou pratiquer l’autocensure, permet à la corruption de s’étendre et de plomber le développement même des pays ».

« Tous les journalistes devraient être encouragés à ne pas fermer les yeux sur les cas pouvant être l’objet d’une investigation », estime M Whitehead.

D’après l’Ambassadeur, un bon journaliste d’investigation ne doit avoir pour objectif que la seule recherche de la vérité.

« Il doit pour cela, connaître le code éthique et la déontologie de sa profession, et effectuer autant de recherche que possible avant de se lancer dans une investigation liée à la corruption », a-t-il ajouté.

C’est la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation Civique, Germaine Kouméalo Anaté, qui a ouvert les travaux.
D’entrée de jeu, la ministre a indiqué que « la corruption, à des degrés divers, semble être un mal intégré à l’histoire sociale de nos communautés humaines (…) ».

« Certes, le mal est profond mais ce n’est pas une fatalité », souligne Mme Anaté.

De ce fait, soutient-elle, « tous les citoyens, chacun à son niveau, doit collaborer en commençant par changer de mentalité et de comportement, pour accompagner les efforts de l’Etat ».

« De manière plus spécifique, les journalistes qui jouissent d’une grande liberté d’expression au Togo, ont une partition importante à jouer dans ce combat. Ils doivent d’abord eux-mêmes être crédibles et plus professionnels en bannissant la corruption dans l’exercice de leur métier conformément à ce qui leur est enseigné dans la déontologie de ce métier. Car celui qui se laisse corrompre est aussi responsable que celui qui corrompt », a-t-elle soulevé.

La ministre de la communication a par ailleurs exhorté les journalistes à « appliquer en premier ce qu’ils auraient appris, afin d’être eux-mêmes irréprochables, afin de donner plus de force et de crédibilité à leurs actions de dénonciation des pratiques de corruption qu’ils auront constatée ».

La journée a été marquée par la projection d’un film pour rendre un vibrant hommage à Veronica Guerin, une journaliste d’investigation irlandaise décédée dans l’exercice de ses fonctions.

L’objectif étant d’attirer l’attention des journalistes togolais sur les contraintes et les risques du journalisme d’investigation.




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