Au Togo, les élections législatives, qui étaient prévues le 20 avril prochain sont reportées. Le gouvernement justifie ce second report, par le fait de « laisser le temps à l’Assemblée nationale de consulter toutes les parties prenantes de la vie nationale » sur le changement de Constitution en cours. Une décision qui laisse planer le doute sur l’effectivité de la tenue de ce double scrutin.
Face aux supputations qui vont bon train, Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, donne plus de détails.
Interrogé par nos confrères de RFI, ce dernier dit ne pas pouvoir donner de date précise, encore moins, préciser le mois dans lequel les élections auront finalement lieu.
A la question de savoir si cette seconde lecture de la loi, pourrait conduire à la non-promulgation, le ministre Bawara a laissé entendre que « le processus ira à son terme ».
« La relecture du texte a pour but de permettre aux Togolais de bien comprendre le contenu de la réforme qui est menée, ses avantages et ses effets bénéfiques pour notre pays, et que les acteurs politiques, la société civile, les personnalités religieuses ainsi que les populations, puissent faire valoir leur point de vue et apporter leur contribution », a-t-il expliqué au micro de la radio mondiale.
Après cela, souligne-t-il, « l’Assemblée nationale prendra ses responsabilités, le processus ira à son terme, en prenant en compte les points de vue et les contributions constructives, qui auront été apportées par les autres parties prenantes ».
Et d’ajouter que, par rapport à la révision constitutionnelle, « ce n’est pas la date qui compte mais la qualité du processus ».