Nommé depuis le 15 juillet 2024 par la Fédération togolaise de football à la tête des Eperviers du Togo, Daré Nibombé peine à signer son contrat de travail. La faute est liée à une discorde entre lui et le Ministère des sports à propos du poste du deuxième entraîneur adjoint. Le nouveau sélectionneur est contre l’intégration de Coubadja Kader, son ancien coéquipier dans son staff technique. Il dit découvrir comme tout Togolais « son salaire » de « 12 millions » de francs CFA sur les « réseaux sociaux ».
Selon le Ministère des Sports qui s’est prononcé ce vendredi, Daré est contre l’intégration de Kader dans son staff technique et demanderait la rupture du contrat de ce dernier à la tête de la sélection locale. Reçu sur la radio Taxi FM au lendemain de ces dernières informations, l’ancien défenseur des Éperviers a répondu à des questions et situé l’opinion. « Je ne refuse pas. L’éthique d’abord ne me permet pas de demander de rompre un contrat à une fédération ou au ministère, de rompre le contrat de Kader », a d’abord déclaré l’entraîneur togolais.
« Parce que c’est d’abord un collègue, un collaborateur. Mais, je l’ai expliqué, que Kader, j’ai besoin de lui en tant que collègue entraîneur qui peut assister à mes séances, mais qui ne sera pas dans mon staff. Pourquoi ? Je m’explique. Car le choix est porté sur Abalo Dosseh. C’est pour plusieurs raisons. Abalo sur les dix dernières années, c’est le seul entraîneur qui est resté sur le territoire national », soutient Daré.
« Donc dans mes projets que j’ai envoyés à la fédération avant d’être nommé, j’ai dit que je veux dans cette politique de développer les joueurs locaux que je vais convoquer à chaque fois que les Éperviers auront match. Donc, le seul entraîneur aujourd’hui qui a traversé tout l’autre groupe pour voir ces joueurs-là, ou bien les joueurs qui ont décidé devant lui, c’est Abalo Dosseh. Techniquement, il peut m’apporter quelque chose de plus que Kader. Parce que si on me dit Kader, lui et moi, on est pratiquement au même niveau au niveau de la connaissance des joueurs locaux », poursuit Daré.
« Abalo Dosseh, la personne idéale », Daré.
« Abalo Dosseh est la personne idéale pour pouvoir m’accompagner. Donc, je ne sais pas si j’ai été mal compris ou pas, mais je n’ai jamais demandé à nos cadres qu’on renvoie Kader du staff. Je n’ai jamais dit ça. Je n’ai eu aucun problème avec Kader, vous pouvez le lui demander. Et de surcroît, Kader est un collaborateur collègue. Pourquoi ? Parce que c’est l’entraîneur principal de l’équipe réserve, c’est-à-dire à l’équipe locale. Donc techniquement, si j’ai des difficultés dans mon équipe, la première personne à qui je dois m’adresser c’est Kader. »
« Kader ne peut pas être dans mon staff »
Daré explique aussi qu’il ne comprend pas pourquoi Kader lui est imposé et pourquoi cela ne colle pas avec le haut niveau. « Je me retourne vers lui et je dis, je cherche un joueur de ce profil. Est-ce que tu as ça dans ton effectif ? S’il me dit oui, ça veut dire que je peux lui faire confiance entièrement. Et c’est pour ça que nous sommes amenés à travailler ensemble. Mais dans mon staff, le fait qu’on me l’impose en disant qu’il doit faire partie du staff, c’est ça qui ne colle pas. Pas avec le haut niveau, là où moi, je veux emmener notre équipe nationale. Parce qu’il peut arriver à des moments où les deux équipes peuvent avoir des compétitions dans les mêmes périodes quasiment.
« Donc ça veut dire que je peux me retrouver avec un seul entraîneur. Ce qui ne correspond pas avec les normes pour pouvoir avoir les performances d’un staff. C’est que les performances sont comptées pour pouvoir évoluer. Il est collègue entraîneur, mais il ne peut pas être dans mon staff. Je devais lui expliquer ça, mais il n’y a personne qui a pris l’opportunité de le convoquer. J’ai dit ça pour le faire de manière officielle. Pour que les interprétations qui arrivent aujourd’hui sur la toile ou bien dans les journaux, que chacun soit situé par rapport à ce problème-là. »
Deux jours avant cette publication, Kader, qui occupe toujours ce rôle d’entraîneur de l’équipe locale togolaise, est nommé sélectionneur principal des Éperviers par intérim. L’ancien attaquant togolais devra conduire le Togo contre le Libéria le 6 septembre 2024 à Lomé et contre la Guinée équatoriale dans trois jours, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2025.