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Transport aérien: vers un énième bras de fer entre RAM et ses pilotes

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Les pilotes de la Royal Air Maroc ont soumis en début de semaine de nouvelles revendications salariales à la compagnie, apprend-on. De l’avis des spécialistes du secteur, cette nouvelle demande sera difficile à accepter. Une nouvelle polémique enfle entre la direction de la RAM et ses aviateurs.

Se dirige-t-on vers un nouveau bras de fer entre la Royal Air Maroc et ses pilotes ? Selon la presse marocaine, les pilotes de la compagnie du royaume chérifien ont soumis à leur employeur, de nouvelles revendications sociales auxquelles il apparaîtrait « difficile d’y répondre favorablement ».

En effet, l’Association Marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL), dans le cadre de la négociation d’une revalorisation salariale, exige du transporteur une augmentation à hauteur de 30.000 dirhams marocains (environ 2 000 000 F CFA) par mois pour les commandants de bord et de 15.000 dirhams (900 000 F CFA) pour les copilotes. Leurs salaires respectifs actuels avoisinent les 150.000 dirhams (9 000 000 F CFA) par mois pour les pilotes et 100.000 dirhams (6 000 000 F CFA) pour les copilotes.

La « requête » de l’AMPL consiste à appliquer, dans un premier temps, des revalorisations respectives de 15.000 dirhams et 10.000 dirhams avec effet rétroactif depuis janvier 2018, et de rééchelonner le reste sur une période de quatre ans.Un bonus de 15%est également exigé pour les pilotes des vols long-courriers.

Une fois ce cycle des revalorisations achevé, soit en janvier 2022, l’AMPL souhaiterait que la RAM ouvre de nouvelles négociations pour d’autres augmentations salariales. En contrepartie, l’association des pilotes s’engage à respecter «une paix sociale» durant les quatre années du cycle de revalorisation, en n’exprimant aucune revendication à caractère financier, mais en laissant ouverte la porte pour des doléances d’autres natures.

D’après les informations, si la Royal Air Maroc devait se soumettre à ces exigences, cela lui coûterait jusqu’à 180 millions de dirhams (environ 11 milliards de F CFA) de charges supplémentaires chaque année, incluant les montants des augmentations ainsi que l’impact que cela aura sur les charges patronales. Un tel surcoût, pour une compagnie qui était déficitaire jusqu’à il y a quelques années, pourrait lui être fatal, d’après les analyses des spécialistes.

« D’autant que cela interviendrait dans un contexte où la RAM est engagée dans un important programme d’investissement, notamment pour le renforcement de sa flotte », explique-t-on. Récemment, elle a commandé quatre nouveaux Dreamliner et quatre B737 de dernière génération.

L’autre crainte, toujours selon les spécialistes, est qu’une décision favorable à ces revendications impacte sur les autres catégories de salariés de la RAM qui pourraient être tentées d’enclencher des mouvements sociaux pour réclamer pareil traitement.

C’est dire la complexité du dossier pour la compagnie marocaine. L’on redoute d’ores et déjà que les échanges ne soient tendus dans les jours à venir entre les pilotes et les premiers responsables du transporteur aérien.




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