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Une centrale nucléaire russe au Mali ?

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Je l’annonçais il y a 6 mois : la Russie a toujours eu, depuis les années 2000, l’ambition de construire une vingtaine de centrales électro nucléaires en #Afrique. Le point de départ devait être l’Égypte, avec une logique claire : minerais contre infrastructures. La Russie avait déjà appliqué cette même logique en Égypte, cette fois avec le coton en échange du barrage. Au #Mali, le marché sera l’or en échange d’une centrale électro nucléaire.

Pour amortir le coût et le risque, il faudra, selon moi, 400 tonnes d’or, soit la moitié des réserves aurifères du pays. Actuellement, l’orpaillage au Mali est très artisanal, mais demain, les usines russes permettront d’industrialiser le processus pour une extraction à grande échelle. Cela prend d’autant plus d’importance que la Russie souhaite se dédollariser en adossant le rouble à l’or et doit ainsi augmenter ses réserves d’or.

On peut réinventer la roue, mais l’or reste une réserve de valeur avec un track record de 2000 ans. La Russie évitera les multiples études de faisabilité, environnementales, et autres. Est-ce rentable pour la Russie? Oui, et même très, mais pensez-vous qu’un pays investira des milliards avec le risque associé sans en tirer un énorme profit ?

Les États en ont besoin ? Oui, car l’orpaillage artisanal ne sert à rien pour l’État ; seule l’industrialisation de l’orpaillage a de la valeur. Et a fortiori une centrale electro nucléaire permettra de pouvoir envisager de créer un tissu économique de pme industrielles locales. Que ce soit la France, la Russie, la Chine, ou autre, le #Mali doit défendre ses intérêts. La seule différence, c’est qu’on peut chasser la France comme des malpropres, mais pas la Russie… Cependant, aujourd’hui, sans centrale électro nucléaire, l’industrialisation est impossible, et personne, à part la Russie ou la Chine, ne peut investir de tels montants. L’État malien devra mesurer le ratio endettement/bénéfice.




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