Les trois jours de manifestations annoncés depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux débutent ce jeudi dans un climat de tension. Cette première journée est marquée par une circulation très fluide, plusieurs commerces fermés, des marchés presque vides et une présence très remarquable des forces de l’ordre aux points stratégiques de la capitale togolaise.
Lomé semble retenir son souffle alors que le réseau TikTok sur lequel les appels à manifestation ont été lancés est suspendu depuis quelques heures.
Des carrefours stratégiques de la ville de Lomé sont sous surveillance policière depuis les premières heures de ce jeudi 26 juin. Équipées de matraques, boucliers, cordelettes anti-émeute et des armes bien en vue, les forces de sécurité sont prêtes à intervenir.
L’axe routier passant devant la présidence de la République, récemment rouvert à la circulation, a été de nouveau bloquée ce matin, signe d’un renforcement des mesures de sécurité autour des institutions clés.
Une vague de contestation populaire a pris forme sur les réseaux sociaux exacerbée par l’arrestation de l’artiste-chanteur Aamron. Sa libération le 21 juin dernier n’a pas réussi à calmer les appels à manifester, notamment portés par des activistes, blogueurs et mouvements citoyens.
Les Togolais, principalement la jeunesse, dénoncent la mauvaise gouvernance, la corruption, le chômage, la hausse du coût de la vie.
Cadre légal des manifestations au Togo
À l’approche des dates des 26, 27 et 28 juin 2025, le gouvernement a récemment rappelé les règles légales encadrant les rassemblements publics, insistant sur la nécessité de respecter les procédures de déclaration préalable et les itinéraires autorisés, dans l’intérêt de l’ordre public et de la sécurité collective.