La mesure annoncée par le gouvernement nigérian sur l’importation en franchise de droits de 150 jours pour les produits alimentaires intervient alors que les autorités multiplient les efforts pour lutter contre l’inflation qui paralyse le pays.
L’annonce a été faite lundi dernier à Abuja par le ministre nigérian de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Abubakar Kyari. Lors de la conférence de presse y relative, le ministre nigérian indique que les 150 jours d’importations en franchise de droits seraient valables pour des produits tels que le maïs, le riz brun décortiqué, le blé et le niébé.
L’autorité a expliqué que l’initiative, qui fait partie du plan présidentiel de stabilisation et d’avancement accéléré, permettra au gouvernement nigérian d’importer 250.000 tonnes de blé et 250 000 tonnes de maïs. « Les produits alimentaires importés à l’état semi-transformé seront destinés à l’approvisionnement des petits transformateurs et meuniers du pays », apprend-on.
Le gouvernement avait déjà suspendu les droits, tarifs et taxes pour l’importation de certains produits alimentaires par les frontières terrestres et maritimes.
Depuis 2023, les Nigérians subissent la hausse des prix des denrées alimentaires. La même année, ils ont dépensé 2,13 milliards de dollars pour importer des produits alimentaires de l’étranger. Le gouvernement tente de multiplier les efforts pour atténuer la pire crise de son histoire.
Essama Aloubou