Selon une récente étude, les messages de haine en ligne ont fortement augmenté après l’arrêt du « fact-checking » par le groupe Meta. Quelques semaines après cette décision qui aurait été prise pour plaire à Donald Trump, les conséquences sont visibles.
Depuis le 7 janvier, Meta a mis fin à sa politique de fact checking c’est-à-dire la vérification de l’exactitude des contenus publiés sur ses plateformes Instagram et Facebook aux États-Unis.
L’enquête du cabinet Bodyguard spécialisé dans la modération en ligne pour le journal Les Échos révèle que dès le 8 janvier soit le lendemain de l’arrêt du fact-checking, les messages haineux ont augmenté de près de 9% pour atteindre plus de 22% pour l’ensemble du mois de janvier.
Par ailleurs, on note une recrudescence du harcèlement moral, mais aussi des messages ayant trait au terrorisme qui sont en augmentation de 60%.
Avec la suppression du programme de fact-checking, Meta a choisi de s’inspirer de ce qui se fait sur X, le réseau d’Elon Musk, où ce sont désormais les internautes qui pourront rédiger des « notes de la communauté ».
Sur le plan économique, le groupe Meta qui avait dépensé 100 millions de dollars entre 2016 et 2022 pour financer des programmes de fact-checking dans plusieurs pays, se fait également des bénéfices.