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Mali : Assimi Goïta, de président de la Transition à président proclamé ?

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Les consultations nationales des forces vives du Mali, organisées par les autorités de transition, se sont achevées mardi 29 avril. Dissolution des partis politiques, élévation du général Assimi Goïta au rang de président de la République, suspension de toutes les élections : les recommandations finales provoquent au sein de l’opinion publique des réactions diverses.

Les élections présidentielles, censées mettre fin à la période de transition qui dure depuis l’arrivée au pouvoir des militaires à la suite du coup d’État d’août 2020, risquent de ne jamais avoir lieu.

Selon les recommandations des forces vives publiées par la Primature, Assimi Goïta sera président de la République pour une durée de cinq années renouvelables « à l’instar de ses pairs de l’AES », et non plus président de la Transition.

Les participants à ces travaux ont par ailleurs proposé la dissolution de tous les partis politiques existants et la mise en place d’un nouveau cadre encadrant la création de formations politiques, avec notamment une caution exigée de 100 millions de francs CFA. Par conséquent, le financement public des partis politiques sera supprimé ainsi que le poste de chef de file de l’opposition afin de réorienter ses ressources vers des initiatives de développement.

Ces propositions, précise le communiqué, traduisent une volonté de rupture radicale avec le système politique malien jugé inefficace et décrédibilisé, dans un contexte de crise sécuritaire persistante.

Fin de la période de transition ?

Le Mali est confronté depuis une quinzaine d’années aux attaques de groupes jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim, lié à al Qaeda) et de l’État islamique au Sahel, ainsi que contre les rebelles indépendantistes du Front de libération de l’Azawad (FLA).

En attendant le retour de la paix, les « organes actuels » sont maintenus : principalement le Conseil national de transition (CNT), avec des personnalités nommées par les autorités de transition en lieu et place des députés, et le gouvernement de transition.

Si ces recommandations venaient à être entérinées, elles consacreront le prolongement de la Transition sans élections et d’ailleurs la période de transition n’aurait plus son sens.

Les conclusions des consultations nationales ont été transmises au général Assimi Goïta, à qui il revient de les valider.




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