Au Burundi, alors que les élections législatives et locales se tiendront le 5 juin prochain, et que le vote des sénateurs est prévu le 23 juillet, des candidats à ces différents scrutins ont défilé, vendredi 6 mai, devant le président, Evariste Ndayishimiye. Une première dans l’histoire politique de ce pays.
« Que l’administration reste neutre afin que ceux qui battent campagne le fassent dans le respect des textes et lois du pays », a déclaré le président burundais, dans son discours.
Responsables politiques et des milliers de candidats du pouvoir et de l’opposition sont donc passés devant leur président.
Si l’entourage du président soutient que ce défilé revêt d’un symbole de l’ancrage de la démocratie dans le pays, l’opposition dénonce, pour sa part, un climat d’intolérance.
Des entraves qu’elle attribue aux partisans du pouvoir.
»Dans certaines régions, des responsables du parti au pouvoir et des administratifs ne tolèrent pas la présence d’un autre parti politique dans leurs circonscriptions. Ceux qui s’entêtent subissent des violences physiques. On leur oblige d’adhérer au parti au pouvoir », affirme Nestor Girukwishaka, membre de l’opposition.