Au Mali, le président de la transition, le général Assimi Goïta, a officiellement promulgué, ce mardi 13 mai 2025, une loi mettant fin à la charte des partis politiques ainsi qu’au statut de l’opposition. Cette décision, prise par décret présidentiel, fait suite à l’adoption du texte la veille par le Conseil national de transition (CNT).
Réunis en session plénière le lundi 12 mai, les membres du CNT ont approuvé le projet de loi présenté par le gouvernement avec une large majorité : 130 voix pour, 2 contre et aucune abstention. Cette abrogation ouvre désormais la voie à l’élaboration d’un nouveau cadre juridique censé mieux refléter les réalités actuelles du pays.
Selon Souleymane Dé, président de la Commission des lois du CNT, cette mesure ne signifie pas la dissolution automatique des partis politiques, ni une remise en cause du principe du multipartisme, qui reste garanti par la Constitution malienne.
Un tournant dans la réforme du paysage politique Cette décision s’inscrit dans le cadre des recommandations formulées lors des Assises nationales de la refondation, organisées les 28 et 29 avril derniers. À l’issue de ces consultations, les participants avaient plaidé pour une refonte profonde du système partisan, jugé obsolète, et pour un encadrement plus strict de la création de partis politiques.
Avec ce décret, les autorités de transition entendent poser les bases d’un nouvel environnement politique plus adapté aux défis actuels du pays, tout en réaffirmant leur volonté de conduire les réformes structurelles évoquées depuis le début du processus de transition.