Au Bénin, le code électoral modifié le 15 mars 2024, cristallise toujours les critiques contre le pouvoir de Patrice Talon.
Alors que le porte-parole du gouvernement avait martelé que « ce code est pour tout le monde, majorité comme opposition », l’opposition, la société civile et le clergé continuent de le dénoncer vertement et demandent sa relecture.
Juste après son adoption, début 2024, rapporte RFI, le code électoral a été qualifié de « crisogène ».
Entre autres, les conditions d’attribution des sièges, par exemple, sont très critiquées.
Ainsi, pour prétendre à un siège de députés, stipule le nouveau texte, il faut obtenir au moins 20 % des suffrages dans l’ensemble des 24 circonscriptions.
Au nouveau de l’opposition y voit une manœuvre.
Comme en 2019, elle accuse le pouvoir de chercher à exclure les autres acteurs politiques de ces élections au Bénin.
Mais Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, répond que « personne n’est exclu des élections » et que « ce code électoral pose un défi uniforme à tous les partis ».
Réaction indignée du député du parti d’opposition Les Démocrates : « Le gouvernement doit plutôt chercher à voir ce qui ne va pas et chercher à corriger ça ! Le désordre est déjà là ! Il faut déjà le corriger, et vous verrez qu’il n’y aura aucun trouble. Personne ne veut de troubles pendant les élections. »