Après des inondations meurtrières dans la province du Cap-Oriental, la réponse du gouvernement est vivement critiquée.
Le président Cyril Ramaphosa, qui s’est rendu à Mthatha pour tenter de reprendre le contrôle d’une situation de plus en plus tendue, a reconnu l’ampleur du drame, tout en estimant qu’un tel débordement des rivières était imprévisible.
« C’est une catastrophe qui, à mon avis, n’aurait jamais pu être prévue […] Le débordement de la rivière témoigne de la gravité du changement climatique », a-t-il déclaré sur place.
Le dernier bilan officiel fait état d’au moins 78 morts, mais les autorités redoutent un chiffre plus élevé.
Les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels disparus. Les victimes vivaient en grande majorité dans des zones informelles, situées près des rivières.
Dans la foulée, ce nouvel épisode ravive le souvenir des inondations de 2022 à Durban, qui avaient causé la mort de plus de 400 personnes.
À l’époque déjà, la lenteur de la réponse gouvernementale avait provoqué l’indignation.
Trois ans plus tard, la situation semble se répéter et soulève à nouveau des questions sur l’anticipation, la prévention et les politiques d’urbanisation.
Pour beaucoup, cette catastrophe est aussi le symptôme d’un mal plus profond : la vulnérabilité des populations pauvres face à un État souvent défaillant.