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À quatre mois de l’élection présidentielle, le mystère demeure autour de la candidature d’Alassane Ouattara. Ce week-end encore, les militants du RHDP attendaient une déclaration officielle, mais le chef de l’État a préféré temporiser, demandant un délai de réflexion supplémentaire. Ce flou, entretenu depuis plusieurs semaines, serait-il une tactique politique bien calculée ?
Pour le politologue Geoffroy-Julien Kouao, cette posture semble stratégique : « Le président cherche à observer les réactions de ses principaux rivaux, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, avant d’annoncer sa décision ». Il pense d’ailleurs qu’Ouattara finira probablement par céder à la pression de sa base militante.
Le calendrier électoral se resserre : l’ouverture des parrainages et le dépôt des candidatures approchent à grands pas. Une prise de position du président est donc attendue dans les prochains jours.
Interrogé par RFI, Kouao estime qu’un autre candidat pour représenter le RHDP reste peu probable, faute de temps : « Le parti aurait du mal à imposer un plan B en si peu de temps ». Il explique aussi que l’hésitation d’Ouattara pourrait viser à désorienter l’opposition, empêchant Gbagbo et Thiam de finaliser leur stratégie.
Un plan B crédible au RHDP ? Si le RHDP devait miser sur un autre profil, plusieurs noms circulent. Parmi eux : le vice-président Tiémoko Meyliet Koné, l’ancien Premier ministre Patrick Achi, le gouverneur de la BCEAO ou encore le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, dont la popularité est grandissante. Mais pour l’heure, aucun ne semble faire l’unanimité.
