L’opposant politique Lassy Mbouity a été retrouvé, le 21 mai 2025, dans un état de santé critique après son enlèvement et séquestration durant 10 jours. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et son organisation membre, l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), demandent l’ouverture d’une enquête.
Le 21 mai 2025, Lassy Mbouity, président du parti d’opposition Les socialistes, a été retrouvé abandonné dans la rivière Madoukou à Poto-Poto, dans le 3e arrondissement de Brazzaville, avec des traces de brutalisation et dénudé, montrant qu’il avait été victime de traitements cruels, inhumains et dégradants, a dénoncé la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).
L’opposant avait été enlevé à son domicile le 11 mai 2025 par un groupe d’individus cagoulés et armés à bord d’un véhicule non immatriculé.
Lassy Mbouity avait fait l’objet de plusieurs menaces et tentatives d’enlèvement. Face à la recrudescence des menaces et tentatives d’assassinat à son égard, M. Mbouity avait saisi, à cinq reprises, le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville pour solliciter une enquête et prendre des mesures pour sa sécurité. Ces démarches sont malheureusement restées sans suite.
À neuf mois de l’élection présidentielle, les organisations de la société civile dénoncent une accentuation des pratiques répressives à l’encontre des voix dissidentes. Elles notent également les restrictions de l’espace civique et démocratique sont de plus en plus récurrentes, telles que l’interdiction systématique de toutes les manifestations publiques, aussi bien à l’initiative de la société civile que des partis politiques d’opposition, le refus de délivrer les accréditations d’observateurs aux organisations indépendantes de la société civile congolaises, le refus de délivrer les certificats de reconnaissance (récépissé d’enregistrement) à certaines organisations de la société civile (cas du mouvement citoyen Ras-le-bol), ou encore les difficultés d’accès aux médias publics pour les partis politiques d’opposition et pour les organisations indépendantes de la société civile.
Essama Aloubou