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Liberia: face à une urgence budgétaire, Weah recherche 75 millions de dollars

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Un pays ravagé par la guerre civile, ébranlé par une crise d’Ebola, une économie asphyxiée, voilà le Liberia « hérité » par George Weah, élu le 26 décembre 2017 puis investi président le 22 janvier dernier.

Face aux espoirs, l’ancien footballeur se lance dans une course contre la montre à la recherche de nouveaux investisseurs. Une course qui se traduit par une série de voyages sur le continent mais aussi en Europe dont la France.

Dans un entretien exclusif avec nos confrères de Jeune Afrique, le président libérien a confié que « les caisses de l’Etat sont vides ». En d’autres termes, le président libérien fait face à une « urgence budgétaire ». Son entourage parle de 75 millions de dollars, nécessaires pour  pouvoir payer les salaires des fonctionnaires des trois premiers mois de l’année.

Dans la foulée, ses équipes ont entamé des discussions avec le FMI et la Banque mondiale. En France, renseigne toujours Jeune Afrique, elles ont obtenu un don de 10 millions d’euros après que le Liberia a été inscrit sur la liste des bénéficiaires prioritaires de l’aide de l’Agence française de développement (AFD).

 

A sa prise de pouvoir, il faut souligner que M Weah a aussitôt annoncé des mesures d’austérité et la suppression de plusieurs dispositions constitutionnelles. L’on se rappelle d’ailleurs que lors de son discours sur l’Etat d’union, fin janvier, il a annoncé une baisse « avec effet immédiat » de 25% de son salaire.

Au plan social, il a fait baisser les prix des biens de première nécessité et réduit les impôts. Des mesures visant à réduire considérablement le coût de la vie aux populations.

Reconstruire le pays, relever l’économie en berne, et redonner du sourire à la population, voilà entre autres défis que Gerore Weah devrait relever. Mais, faut-il blâmer Ellen Johnson Sirleaf, son prédécesseur, d’avoir laissé le pays avec un tableau complètement peint en noir?

La question vaut tout son pesant d’or dans la mesure où l’anncien sénateur du comté de Montserrado, un proche du nouvel homme fort de Morovia, affirme avoir hérité d’un pays « économiquement très affaibli », plombé par une « mauvaise gestion » et fragilisé  par l’incertitude qui a régné pendant la présidentielle.

« Quand les gens n’étaient pas sûrs qu’il y aurait un deuxième tour, ils sont allés déposer leur argent dans les banques des pays voisins. Dans certains bureaux des administrations, tout a été volé », soutient ce dernier.

Si l’on rempoche à Ellen Johnson-Sirleaf de ne pas avoir suffisamment agi notamment dans le but de relever l’économie, il serait  vain de l’accuser à tort, à en croire la position exprimée par son successeur.

« Quand on n’a ni la stabilité sociale ni la stabilité politique, on ne peut pas travailler au développement économique », a tranché l’ancienne gloire de football.

 

 

 

 

 

 

 

 




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