Patrice Talon a définitivement fermé la porte à une possible libération des opposants politiques, du moins pour le compte de l’année 2023 qui s’achève dans quelques jours.
Face à l’insistance des demandes d’une amnistie pour ses opposants politiques dont l’ancienne de Yayi Boni, Reckya Madougou, Patrice Talon a mis fin au suspense. Dans une apparition à la télévision nationale samedi soir, le président du Bénin a tout rejeté ces demandes arguant qu’il ne gouverne pas avec les émotions. « Sélectionner 10, 20, 30 personnes dans le pays et dire ceux-là, on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait, Quel que soit ce qu’ils ont fait, ce n’est pas possible. On dit Talon refuse de pardonner. Moi, je ne gouverne pas avec l’affect, je gouverne avec la responsabilité et la raison », a déclaré le chef de l’Etat béninois.
Ancienne ministre sous Yayi Boni, Reckya Madougou avait annoncé sa candidature à la présidentielle de 2021, après avoir servi plusieurs années comme conseillère de Faure Gnassingbé, le président du Togo. Elle avait été arrêtée et jetée en prison, tout comme l’universitaire Joël Aïvo, pour « complicité d’actes terroristes ».