Selon un rapport du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, des mineurs sont incarcérés en Guinée pendant plusieurs années sans être jugés, dans des prisons où les repas sont insuffisants en quantité et en qualité.
Selon ce rapport intitulé « Ne nous oubliez pas », les mineurs représentent environ 4,96% des détenus en Guinée, où les prisons sont « surpeuplées ».
Dans ce titre, on retrouve le « message principal » des enfants dans les prisons visitées dans le pays, qui sont dirigées depuis près de trois ans par des soldats.
Les enfants « peuvent être détenus pendant plusieurs années avant d’être jugés alors que le délai de détention provisoire en matière correctionnelle est de deux mois et en matière criminelle de quatre mois », souligne le rapport.
Le document pointe « le recours quasi-systématique » à la détention provisoire des mineurs, « l’inapplication, dans la majorité des cas, des mesures alternatives à la détention, le manque d’assistance légale et de centres d’accueil et de rééducation » des enfants en prison.
Plusieurs mineurs fréquentaient l’école avant leur détention mais « dans tous les établissements pénitentiaires visités, il n’existe pas de dispositif pour favoriser (leur) scolarisation ».