L’ex-président sud-africain Jacob Zuma qui avait démissionné le 14 février 2018 à la suite d’énormes pressions, vient d’être rattrapé par la justice de son pays. Il va être inculpé pour corruption.
La justice sud-africaine n’accorde pas assez de répit pour l’ex-président Jacob Zuma qui avait fini par céder à la pression de son propre parti l’ANC, qui exigeait son départ immédiat du pouvoir. Si on était arrivé à ce point, c’est que la gouvernance de l’ancien compagnon de Nelson Mandela était l’une des pires après l’apartheid. Il était à l’origine de plusieurs scandales et a été cité dans plusieurs dizaines d’affaires « pourries ».
C’est tout naturellement qu’un mois après son départ du pouvoir, la justice de son pays réactive les dossiers dans lesquels il a nommément été cité. Elle annonce le rétablissement de 18 chefs d’inculpation pour corruption contre l’ex-président Jacob Zuma.
L’un des dossiers capitaux sur lequel la justice sud-africaine a rétabli ces chefs d’inculpation est celui dans lequel Jacob Zuma est accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans une affaire de vente d’armes à la fin des années 1990. Il était suspecté d’avoir touché des pots-de-vin de la société française Thomson-CSF, pour un montant représentant une fraction des 4,8 milliards de dollars de la série de contrats avec plusieurs vendeurs d’armes.
La « résurrection » de ce dossier n’est pas fort étonnant, puisque Cyril Ramaphosa, l’actuel président de l’Afrique du sud, a sa prise de pouvoir avait « sifflé » la fin de l’impunité. Aussi faudrait-il le rappeler, Jacob Zuma avant de céder le pouvoir, avait durant plusieurs jours, mené des tractations pour demander des garanties de non-poursuite mais aussi des immunités. Malheureusement pour lui, il a fini par être rattrapé par le train de la justice !