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Les élections en Algérie, prévues pour être une simple formalité pour la réélection du président Abdelmadjid Tebboune, ont pris une tournure inattendue. Malgré une victoire officielle de Tebboune, des accusations de fraude électorale ont émergé, provoquant des recours en justice par ses adversaires. Le président lui-même a exprimé des doutes sur le décompte des voix.
Le taux de participation annoncé par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a été sujet à controverse, avec des chiffres fluctuants.
Initialement signalé à 48 %, il est finalement révisé à seulement 5,6 millions de votants sur 24 millions d’électeurs inscrits. Tebboune a remporté 94,7 % des voix, mais les recours déposés par ses adversaires dénoncent des fraudes, des pressions et des incohérences dans le processus électoral.
La Cour constitutionnelle doit trancher sur ces recours, mais l’incertitude persiste quant à la résolution de cette crise. Le faible taux de participation, inférieur à celui des élections précédentes, reflète un scepticisme profond vis-à-vis du système politique.
Les critiques du scrutin soulignent que malgré les espérances de renforcer la légitimité de Tebboune et de clore la crise politique, l’élection a plutôt exacerbé les tensions et les doutes sur le système en place.
Le Hirak, mouvement pro-démocratie qui a précédemment contesté le système, continue de dénoncer ce qu’il considère comme une mascarade électorale, appelant à des réformes plus profondes et à un véritable changement politique.
Les analyses suggèrent que cette crise pourrait également refléter des divisions au sein des élites algériennes et une instabilité croissante du système politique.
