Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre algérien et proche de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, fait l’objet d’une demande d’extradition de l’Algérie, qui sera examinée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 9 octobre. Résidant dans le sud de la France, il a été condamné par contumace à des peines cumulées de 100 ans de prison pour corruption, favoritisme et détournement de fonds publics.
La défense de Bouchouareb, menée par Me Benjamin Bohbot, dénonce des « poursuites politiques » dans le cadre de la « purge de l’ère Bouteflika », arguant que les peines sont disproportionnées et en violation des droits de l’homme.
L’avocat cite des documents d’Amnesty International et du département d’État américain pour étayer ses accusations de « procès inéquitables ».
Le tribunal français a demandé des garanties à l’Algérie, notamment que la peine de mort ne soit ni requise ni appliquée. La défense met également en cause des incohérences dans les condamnations, dont certaines peines excèdent les limites prévues par le Code pénal algérien.
En 2023, l’affaire avait déjà connu un rebondissement lorsque la justice suisse avait autorisé la transmission de documents bancaires liés à Bouchouareb, impliqué dans le scandale des Panama Papers.
La décision sur son extradition pourrait être rendue après la prochaine audience, qui réunira l’ensemble des demandes de l’Algérie.