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Dans son homélie la semaine dernière à la paroisse St. Monica Kikolo de son siège épiscopal, Mgr Mauricio Agostinho Camuto n’est pas passé par quatre chemins, pour indiquer vertement que la corruption était l’un des « principaux maux qui affligent la société angolaise ».
En Angola, un évêque de l’Église catholique vient de botter le pied dans la fourmilière. Dans une homélie prononcée la semaine dernière, Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique angolais de Caxito, a dénoncé la corruption « rampante » dans ce pays d’Afrique australe et a appelé ceux qui occupent des postes de responsabilité à œuvrer pour le bien commun.
« La corruption est endémique en Angola. Nos coutumes, nos esprits et notre intelligence sont tous corrompus », a déploré l’évêque catholique angolais, ajoutant : « Ce n’est pas l’homme nouveau que l’Église veut, ce n’est pas l’homme nouveau annoncé par Jésus, ce n’est pas l’homme nouveau que Dieu a planifié. C’est notre projet, créé par notre ambition et notre avidité ».
Mgr Camuto a également déploré que la corruption ait conduit à l’insensibilité sociale dans la société angolaise.
Malheureusement, a-t-il dit, « nous sommes devenus des personnes insensibles à la souffrance et à la douleur des autres, qui ne savent que se regarder le nombril, regarder leurs parents et amis, les membres de leur parti ».
Le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit (CSSp./Holy Ghost Fathers/Spiritans) a déclaré que l’augmentation de la corruption a conduit à un « manque d’opportunités d’emploi », forçant les jeunes à quitter le pays.
« Le manque d’opportunités pour les jeunes a permis à beaucoup d’entre eux de chercher une vie dans de nombreux pays où beaucoup vivent des moments humiliants », a déclaré Mgr Camuto, avant d’ajouter : « Les jeunes terminent l’université mais n’ont pas de travail ; ils n’ont nulle part où aller ».
« Nous devons réfléchir à la manière dont nous procédons, à la lutte contre la corruption que nous menons, car cela ne fonctionne pas », a déclaré Mgr Camuto. Il a ajouté : « Nous devrions nous débarrasser de cette cupidité, qui ne fait que nous nuire, » a déclaré l’évêque, demandant au gouvernement de mettre en place des « politiques de lutte contre la corruption pour combattre ce mal ».
Essama Aloubou
