Plus de 350 personnes ont été tuées ces six derniers mois, dans les seules régions du nord du Mali. Et dans le lot, les populations rurales sont les plus touchées : éleveurs, transporteurs, commerçants.
Ces chiffres alarmants ont été rendus publics, lundi 2 juin, par le Collectif pour la défense des droits du peuple de l’Azawad/Nord-Mali, dans son rapport semestriel sur les violations des droits humains.
Selon le rapport qui couvre la période allant d’octobre 2024 à mars 2025, les groupes jihadistes sont responsables d’une partie des violences contre les civils, c’est très majoritairement à l’armée malienne et à ses supplétifs du groupe Wagner que les exactions sont attribuées.
Selon ce collectif essentiellement composé de personnalités de la société civile des régions du Nord, 355 personnes ont été tuées durant cette période, « principalement » par l’armée malienne et ses supplétifs de Wagner.
Sur les 236 « incidents » sécuritaires répertoriés, 216 leur sont attribués.
Quinze sont l’œuvre des groupes jihadistes, dont six pour le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, lié à al-Qaïda) et neuf pour l’organisation État islamique au Sahel, selon le collectif, et cinq sont attribués à des « bandits non identifiés ».
Le collectif recense également 191 cas de « traitements inhumains » et d’attaques de drone, et 304 personnes enlevées ou disparues.