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Bande de Gaza : L’Algérie veut combattre l’armée israélienne à cette condition

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L’Algérie prend position pour l’Egypte dans le conflit de Gaza qui dure depuis plus de dix (10) mois, considéré comme la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. En pleine campagne électorale, le Président Tebboune Abdelmadjid a affirmé être prêt à envoyer l’armée nationale populaire (ANP) combattre l’armée israélienne à condition que l’Egypte ouvre ses frontières.

La déclaration du président algérien survient dans un contexte de tensions accrues en Gaza, où la situation humanitaire est critique et où les conflits persistent. L’Algérie, en tant que membre de la Ligue arabe et défenseur historique de la cause palestinienne, voit cette promesse comme un moyen de renforcer son rôle sur la scène internationale et de montrer son soutien aux efforts pour mettre fin aux souffrances des civils palestiniens.

« Je le jure devant Allah, le Dieu tout-puissant que s’ils nous avaient aidé en ouvrant leur frontière entre l’Egypte et Gaza, nous savons quoi faire. Et je me suis engagé et l’armée est prête. Il suffit qu’ils nous ouvrent les frontières. Nous sommes prêts à envoyer l’armée algérienne à Gaza », a déclaré le Président Tebboune.

Cependant, la mise en œuvre d’une telle action nécessiterait des négociations diplomatiques complexes, notamment avec l’Égypte, qui joue un rôle crucial en tant que principal intermédiaire et gardien des frontières entre Gaza et le reste du monde arabe.

La récente déclaration du président algérien, Tebboune, soulève la question de savoir s’il s’agit d’une véritable stratégie ou simplement d’une manœuvre de communication destinée à séduire l’électorat algérien, particulièrement sensible à la cause palestinienne. En effet, la question palestinienne est un sujet particulièrement mobilisateur en Algérie, où le soutien à la Palestine est profondément ancré dans l’opinion publique et la politique étrangère depuis des décennies.

Certains analystes estiment que cette déclaration pourrait être une tentative de mobiliser les électeurs en jouant sur leurs émotions liées à la solidarité avec les Palestiniens. D’autres voient dans ces propos un signe que Tebboune cherche à se positionner comme un leader arabe déterminé, prêt à défendre activement les causes arabes sur la scène internationale.

Depuis son arrivée au pouvoir, Tebboune a fréquemment exprimé son soutien à la cause palestinienne. Lors du sommet arabe de 2022 à Alger, il avait déjà affirmé que la question palestinienne était une priorité personnelle. Cependant, malgré ces déclarations, l’Algérie n’a pas joué un rôle central dans les négociations de paix ou dans les initiatives diplomatiques majeures liées au conflit israélo-palestinien.

En pratique, la diplomatie algérienne s’est souvent limitée à des gestes symboliques, comme les aides financières à l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas, sans implication directe dans les discussions internationales ou les tentatives de médiation. La déclaration récente de Tebboune pourrait donc être perçue comme un décalage entre la rhétorique et les actions concrètes du gouvernement algérien.

La faisabilité d’une intervention algérienne à Gaza dépend largement de la position de l’Égypte, qui contrôle l’un des rares points d’accès à Gaza via le poste frontière de Rafah. Jusqu’à présent, l’Égypte, sous la direction du président Abdel Fattah al-Sissi, a maintenu une politique stricte de contrôle des flux à cette frontière, n’ouvrant sporadiquement le passage que pour des raisons humanitaires tout en restant réticente à permettre un flux libre de personnes et de matériel.

En attendant, la communauté internationale et les observateurs régionaux surveilleront de près les développements liés à cette promesse, évaluant son impact potentiel sur les relations diplomatiques et les efforts humanitaires dans la région.

La guerre entre Israël et la Palestine oppose deux mouvements nationaux (le sionisme et le nationalisme palestinien). Carte d’Israël avec la Cisjordanie et la bande de Gaza, 2007. Ce conflit trouve racine dans des revendications territoriales, historiques, religieuses et culturelles, sur le territoire de l’ancienne Palestine mandataire. Le bilan de ce conflit dépasse 40.000 morts.




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