En dépit de son retrait de la présidence du parti Les Démocrates, Éric Houndété reste le principal représentant de l’opposition au Bénin. Des clarifications ont été apportées par le porte-parole du gouvernement concernant cette situation.
Suite au récent congrès des Démocrates, Éric Houndété a cédé son poste de président à Boni Yayi, au sein du parti d’opposition.
Bien qu’il ne soit plus le leader officiel du parti, il conserve pour l’instant sa place en tant que chef de file de l’opposition.
Selon Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement, le décret actant la désignation d’Éric Houndété est toujours en vigueur.
Ainsi, même si l’ancien président Boni Yayi est maintenant à la tête des Démocrates, il ne devient pas automatiquement le nouveau chef de file de l’opposition.
Le processus de remplacement implique des démarches que le parti doit entreprendre. Il lui incombe d’officialiser les changements survenus à la présidence du parti en saisissant les autorités compétentes.
Il revient aux responsables des Démocrates de notifier leur intention de remplacer ou non Éric Houndété. Conformément à la loi sur le statut de l’opposition au Bénin, seul le parti Les Démocrates peut occuper cette position, grâce à son impressionnant résultat aux dernières élections législatives avec l’obtention de 28 députés.
Éric Houndété est ainsi le deuxième chef de file de l’opposition depuis la réforme, succédant à Paul Hounkpè. Ce dernier a déploré le manque de moyens pour mener à bien sa mission, dénonçant une application insuffisante de la loi sur le statut de l’opposition.
Cette loi octroie certains avantages au chef de file de l’opposition pour faciliter ses actions, mais selon Paul Hounkpè, ces avantages n’ont pas été effectifs.
La situation autour du décret de nomination d’Éric Houndété fait l’objet de controverses, certains dénonçant son absence tandis que le Porte-parole du gouvernement affirme son existence.
Cette situation politique suscite des interrogations quant à la stabilité et à la transition au sein de l’opposition au Bénin, alimentant le débat autour de l’application stricte de la loi régissant le statut de l’opposition.