Le très attendu procès d’Olivier Boko, influent homme d’affaires, et de l’ancien ministre Oswald Homeky débutera le 21 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou.
Les deux hommes, accompagnés de leurs co-accusés, font face à des accusations lourdes, notamment « complot contre la sûreté de l’État » et « corruption d’agent public », dans une affaire de tentative de coup d’État révélée en septembre dernier.
Des éléments de preuve accablants
Les accusations reposent sur des preuves présentées comme incriminantes par les autorités judiciaires. Parmi elles :
- Des sacs d’argent liquide, découverts dans un véhicule et supposément destinés au commandant de la garde républicaine.
- Une police d’assurance ouverte auprès de NSIA Côte d’Ivoire, prétendument liée à une tentative de corruption du même commandant.
Ces découvertes alimentent les soupçons d’un plan visant à déstabiliser le régime en place.
Bataille juridique infructueuse
Les avocats des accusés ont multiplié les recours devant la Cour constitutionnelle et la Cour suprême pour contester la compétence de la CRIET et demander l’annulation des poursuites. Ces démarches ont cependant été rejetées, validant ainsi le cadre judiciaire de ce procès.
Un procès sous haute tension
Ce procès s’annonce comme l’un des plus suivis au Bénin, mettant en lumière des enjeux politiques et judiciaires majeurs. Alors que la CRIET entame l’examen des faits, l’opinion publique et les observateurs internationaux attendent avec impatience le verdict dans cette affaire qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption et les tentatives de déstabilisation au Bénin.