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Bénin : quel espoir pour la libération de l’opposante Reckya Madougou ?

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Membre du parti Les Démocrates, Reckya Madougou vient de compter 1 000 jours en détention à la prison civile de Missérété, à la périphérie de la capitale béninoise Porto-Novo. Face au refus du chef de l’État béninois d’accorder la grâce présidentielle à sa cliente, son avocat Renaud Agbodjo invite Patrice Talon à « transcender ses ressentiments, ses rancœurs à l‘égard d’opposants politiques ».

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné l’ex-ministre Reckya Madougou à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme ».

Malgré plusieurs appels à la libération de l’opposante, le président béninois Patrice Talon a réaffirmé ce 27 novembre en conférence de presse « qu’il ne comptait pas la gracier ».

« La contradiction principale à la libération de madame Reckya Madougou, ce n’est plus la justice, ou ça n’a jamais été la justice béninoise, c’est monsieur Patrice Talon lui-même qui a déclaré qu’il n’entendait pas libérer madame Reckya Madougou et donc qu’il n’entendait pas mettre à exécution l’avis du GTDA (ndlr, Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies) », regrette son avocat Renaud Agbodjo, cité par Rfi.

En effet, le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies a réclamé la remise en liberté de l’opposante et ex-ministre en jugeant « la privation de liberté de Reckya Madougou arbitraire ».

L’avocat Renaud Agbodjo « invite le chef de l’État à avoir le sens du pardon comme n’étant pas une erreur, parce que le pardon n’est jamais une erreur. Le pardon est organisé dans la loi sous la forme d’une amnistie, même sous la forme d’une grâce, sous la forme d’une liberté conditionnelle. Le pardon est juridiquement reconnu et traduit dans la loi pénale ».

L’opposante et cadre du parti Les démocrates ne peut donc compter que sur la magnanimité du président béninois Patrice Talon pour sa remise en liberté.

L’ancien président Boni Yayi, chef du parti Les Démocrates, met toute son espérance dans la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale visant à accorder l’amnistie aux « prisonniers et détenus politiques ».




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