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Au Burkina Faso, le secteur de l’éducation vient de connaître un tournant majeur. Le gouvernement a récemment instauré une mesure rendant obligatoire une immersion patriotique pour tous les élèves candidats aux examens du BEPC, du CAP et du Baccalauréat.
L’objectif du président de transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, est explicite : réorganiser le système éducatif afin de mieux faire face à la menace terroriste persistante dans le pays. L’école ne doit plus se contenter de transmettre des savoirs, elle doit aussi former des citoyens engagés, conscients de leur rôle dans la défense de la nation.
Une nouvelle mission confiée à l’école Traditionnellement chargée de former les esprits, l’école burkinabè se voit aujourd’hui assigner une mission supplémentaire, définie lors du Conseil des ministres du 2 mai 2025 : forger une jeunesse patriote. Une « formation théorique, physique et sportive » devient ainsi un passage obligé pour tous les futurs diplômés.
Cette formation sera dispensée dans des centres spécialisés répartis sur l’ensemble du territoire. L’initiative dépasse le cadre purement académique et vise à inculquer des valeurs essentielles telles que le civisme, la discipline et le patriotisme. Des notions d’autodéfense seront également enseignées.
Cette immersion s’inscrit dans la « composante 7 » d’un vaste programme présidentiel destiné à garantir une éducation de qualité, adaptée aux réalités actuelles du pays.
Une mise en œuvre encore floue Malgré l’annonce officielle, de nombreuses interrogations demeurent. Quelle sera la durée de cette immersion ? Quels seront les contenus pédagogiques proposés ? Comment les centres seront-ils organisés et encadrés ? Le gouvernement n’a pas encore précisé ces éléments clés.
Le pays attend avec attention les premiers résultats de cette réforme, notamment lors de la session du Baccalauréat 2025, qui marquera le début concret de cette expérience inédite.
